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Carte postale #2 : Le Rhône
Quand on pense à la Vallée du Rhône, on imagine immédiatement des paysages de garrigue brûlés par le soleil, des vignes accrochées aux pentes escarpées, et ce vent légendaire : le Mistral, qui balaie la vallée du nord au sud. Deuxième plus grande région viticole de France après Bordeaux, le Rhône, c’est surtout un terroir de contrastes, d’histoire… et de caractère. Laissez-nous vous embarquer dans ce voyage entre les crus septentrionaux racés et les cuvées méridionales généreuses.
Un vignoble en deux temps, deux ambiances
La Vallée du Rhône s’étire sur plus de 200 km, entre Vienne au nord et Avignon au sud. Et ce long ruban viticole se divise naturellement en deux zones bien distinctes :
- Le Rhône septentrional (nord) : de Vienne à Valence, avec des coteaux abrupts, des sols granitiques et un climat plus frais.
- Le Rhône méridional (sud) : de Montélimar à Avignon, où règnent les galets roulés, le soleil méditerranéen et une diversité de cépages impressionnante.


On cultive la vigne ici depuis plus de 2 000 ans. Implantée par les Grecs, renforcée par les Romains et sauvée des invasions barbares par les moines, cette terre viticole a résisté à tout. En 1937, l’AOC « Côtes du Rhône » est officiellement reconnue, un pas décisif pour une région aussi vaste que passionnante.
Des vins rouges qui ont du coffre
Impossible de parler du Rhône sans évoquer ses vins rouges emblématiques.
Dans la partie nord, la syrah est reine. C’est d’ailleurs le seul cépage rouge autorisé. Elle donne naissance à des vins de garde, puissants et raffinés comme l’Hermitage, la Côte-Rôtie ou Saint-Joseph. Des cuvées intenses, aux notes de fruits noirs, de violette et parfois de chocolat.
Dans le sud, le trio grenache, syrah, mourvèdre (GSM) fait des merveilles. Le plus célèbre ? Châteauneuf-du-Pape, bien sûr. Mais ne passez pas à côté de Gigondas, Vacqueyras ou Rasteau, des appellations où la richesse et la chaleur des cépages méditerranéens s’expriment pleinement.
À table ? Ces rouges corsés aiment les viandes en sauce, les gibiers, ou un simple carré d’agneau grillé. Servez-les entre 15 et 18°C.


Des blancs élégants et des rosés intenses
Le Rhône, c’est aussi de très beaux vins blancs, même s’ils sont plus rares.
Au nord, c’est le viognier qui mène la danse avec l’inimitable Condrieu : un blanc d’exception, riche et parfumé, aux arômes d’abricot, d’épices douces et de fleurs blanches. D’autres appellations comme Château Grillet, Hermitage ou Crozes-Hermitage proposent des blancs issus de marsanne et roussanne, souvent onctueux et élégants.
Dans le sud, les blancs sont plus légers, plus solaires : parfaits pour accompagner un poisson grillé ou une bouillabaisse estivale. Les cépages comme grenache blanc, clairette ou bourboulenc y sont fréquemment assemblés.
Côté rosés, cap sur Tavel et Lirac, les deux références de la région. Tavel, en particulier, ne produit que du rosé ! Gourmand, floral, structuré… parfait avec une belle planche de charcuterie ou un poulet rôti du dimanche. À servir bien frais, entre 6 et 8°C.
Température de service idéale : 9 à 11°C.
Bulles, douceurs et pépites confidentielles
On oublie souvent que le Rhône produit aussi des vins effervescents et vins doux naturels.
- Saint-Péray (méthode traditionnelle) et Clairette de Die (méthode ancestrale) offrent des bulles fines, idéales à l’apéritif ou avec un dessert fruité.
- Côté douceurs, les Muscat de Beaumes-de-Venise et Rasteau (en rouge ou blanc) valent le détour : parfaits avec un foie gras ou un fromage persillé.
Et pour les amateurs de raretés, le minuscule Château Grillet (4 hectares seulement !) est un joyau absolu.