*(hors primeurs, mises en marché et actions en cours)
Le Rosé, star des beaux jours… mais pas que !
À l’apéritif, en “piscine” ou à table, le rosé s’est imposé comme le compagnon incontournable des beaux jours. En l’espace de 30 ans, sa popularité a explosé : depuis 1990, sa consommation a triplé, au point qu’aujourd’hui, une bouteille de vin vendue sur trois est un rosé.
Qu’est-ce qui explique le succès de ce vin longtemps perçu comme un vin léger, de soif ou “de vacances” ? Et surtout, existe-t-il de vrais rosés de terroir, avec une identité forte ? Décryptage d’un vin bien plus sérieux qu’il n’y paraît.

Des chiffres qui parlent
Selon l’Observatoire Mondial du Rosé, la consommation mondiale s’est stabilisée en 2022 à près de 20 millions d’hectolitres (+0,5 % vs 2021), à rebours des vins tranquilles dont la consommation globale poursuit son recul (-2,6 %). Le rosé représente désormais 10 % des vins tranquilles consommés dans le monde.
Et même si les grands marchés historiques (France, États-Unis, Italie) marquent le pas, la dynamique se déplace : Canada, Portugal, Afrique du Sud ou encore certains pays d’Europe de l’Est (Hongrie, Roumanie, Bulgarie) affichent une croissance intéressante. Autre tendance forte : le rosé monte en gamme, notamment à l’export. Avec près de 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires mondial à l’export en 2022, le segment haut de gamme se porte bien — et les rosés de Provence y tiennent la tête avec des prix moyens en nette hausse.



Le style “Provence” séduit
Le style qui a conquis le monde est clairement celui des rosés provençaux : robe pâle, nez frais, bouche croquante. Chez Cave Royale, nous avons sélectionné plusieurs références emblématiques de cette tendance : Château Minuty, Domaines Ott, Château Galoupet, Château d’Esclans ou encore Miraval. Tous ces domaines incarnent un savoir-faire pointu, avec des cuvées qui expriment finesse, minéralité et précision aromatique.
Mais derrière l’image “lifestyle” du rosé de Provence, se cache aussi une vraie diversité. Des rosés de terroir, issus de sols calcaires, schisteux ou argilo-sableux, vinifiés avec soin, parfois élevés en barrique, qui s’adressent aussi aux gastronomes.




Un vin de terroir à part entière
Le rosé est aujourd’hui pleinement reconnu comme un vin à part entière — et non comme une simple alternative au blanc ou au rouge. Certains vignerons vont très loin dans la précision des assemblages, la sélection parcellaire ou encore la vinification en amphore ou en œuf béton. Le rosé devient même, pour certains, un terrain d’expérimentation et de signature.
À une époque où la consommation se fait plus réfléchie, le rosé coche beaucoup de cases : fraîcheur, buvabilité, accessibilité, mais aussi potentiel gastronomique.
